L'aspect du parc n'a pas changé depuis lors et Marcel Proust qui aimait y déambuler le reconnaîtrait sans peine. Vous y pénétrerez par les grandes grilles en fer forgé rehaussées d'or, dont les quatre portes portent la signature de Davioud. Le parc Monceau est l'un des plus beaux jardins de la capitale, fréquenté par les parents et leurs enfants, par quelques touristes et par la communauté russe qui se rend à la cathédrale orthodoxe Alexandre-Nevsky (1861) toute proche.
Vous apprécierez comme eux le calme qui règne ici, isolé par une ceinture végétale, des immeubles de luxe et de somptueux hôtels particuliers. Vous y découvrirez de nombreuses statues : monument à Gounod (1897) et à Musset (1906) par Antonin Mercier, à Chopin par Jacques Froment Meurice (1906), à Ambroise Thomas par Alexandre Falguière (1902), à Guy de Maupassant par Raoul Verlet (1897), à Édouard Pailleron par Léopold Bernstam (1906). Parmi les curiosités, une arcade Renaissance de l'Hôtel de Ville de Paris qui a brûlé pendant la Commune.
Le parc Monceau abrite des arbres spectaculaires dont un érable sycomore aux branches tordues, qui est le plus vieux (1853), le plus gros (4,18 mètres) et le plus haut de l'arrondissement (30 mètres). Sa circonférence impressionnante rivalise cependant difficilement avec celle du plus vieux platane d'Orient (1814) qui atteint 7 mètres !
L'imposante ramure d'un érable pourpre « à la peau d'éléphant » prospère au milieu d'une multitude d'autres arbres (pin laricio, micocoulier de Provence, paulownias, tilleuls argentés, féviers d'Amérique, arbre de Judée, tulipier de Virginie, arbre aux pochettes...) de petits arbustes et des corbeilles florales sans cesse changeantes.
Le parc Monceau, c'est aussi l'espace vert de l'arrondissement qui recèle la plus grande diversité d'oiseaux. Ils sont attirés par la hauteur des arbres et par la fraîcheur du bassin, sillonné par de grosses carpes et de plus petits poissons rouges. Si vous passez au mois de mai, vous assisterez au spectacle charmant des canards colverts escortés de leurs jeunes poussins. La mésange nonnette, qui est observée régulièrement dans le jardin, a la particularité de se déplacer toujours en couple.
Le geai des chênes est aussi un habitué. Il est facilement reconnaissable grâce à son plumage beige très clair et à une tache sur l'aile d'un bleu éclatant. Ses cris sont peu harmonieux et certains sont capables d'imiter d'autres espèces, jusqu'aux miaulements d'un chat ! Volontiers distrait, il abandonne souvent involontairement des glands trop bien cachés, ce qui contribue à l'augmentation du nombre de chênes.
Conseil de Marc, coach en endurance:
Parc préféré d’un de nos anciens présidents pour ce qui est de l’activité physique, le parc Monceau est vraiment le lieu qu’il vous faut pour mêler sport et nature.